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L’onanisme (masturbation) masculine

Un peu d’histoire .

La genèse (38) raconte l’histoire d’ONAN dont le frère était mort sans descendance. Selon la coutume en tant que deuxième fils, il devait prendre pour épouse sa belle-soeur, afin d’assurer la succession en ligne direct. Or sachant que la succession ne serait pas réellement la sienne il laissait perdre sa semence à chaque coït. Lui et sa descendance furent frappés d’impuissance. Par un caprice sémantique et une erreur physiologique, Onan, probable objecteur de conscience donna son nom (onanisme) l’action si controversée de l’autosatisfaction sexuelle : la masturbation. Il est peu probable qu’il l’ait pratiquée réellement.

La fureur divine qui frappa Onan devait aussi à travers les âges frapper les masturbateurs. L’église est formelle « masturbare diabolicum ». Tous les maux frappèrent cette si bile activité humaine et animale avec son point culminant au XVIII e siècle et le délicieux ouvrage TRAITE DE L’ONANISME de TISSOT qui fit autorité jusqu’à l’aube de ce siècle. Aujourd’hui encore, la masturbation est à la fois crainte et inavouée.

Cinq questions fréquentes.

    • 1 ) La masturbation est-elle dangereuse sur le plan physique ?
    • Non, elle ne conduit à aucune des affections terrifiantes (folie) ou menaçantes (surdité) dont l’ont affublée des siècles d’interdits.
    • 2 ) Sa fréquence peut elle entraîner des conséquences sur la sexualité ?
    • Non, hormis dans des cas extrêmes de déconnexion entre le sexuel et l’affectif où elle devient la seule source de plaisir. Et là encore, elle a le mérite de constituer une soupape physiologique à la nécessité orgasmique.
    • 3) La masturbation peut-elle menacer la procréation ?
    • Non, et l’on sait aujourd’hui que toutes les études du sperme humain sont réalisées sur des éjaculations recueillies par masturbation : le spermatozoïde n’en souffre d’aucune façon.
    • 4) Doit-on réprimer la masturbations ?
    • Non, bien au contraire, il faut souligner la banalité de la chose, en n’y prêtant qu’un’ attention indirecte. Les parents ne doivent s’en soucier qu’en cas de dérive (exhibitionnisme ou gêne par sa fréquence dans le comportement quotidien et dans le cadre d’une adolescence mal vécue). Il faudra alors entourer l’enfant, engager un dialogue avec lui détourné et ne consulter que si ces moyens simples échouent. Surtout il faut éduquer l’enfant dans la discrétion, l’éloigner de l‘exhibitionnisme, banaliser l’événement d’une phrase simple « Fais-ça quand on ne te regarde pas…) Quand il n’y aura plus d’autre possibilité, il faudra consulter de préférence le pédiatre ou un pédopsychiatre familier de ces problèmes et, en tout cas, éviter une psychiatrisation exclusive.
    • 5) Un homme marié trompe-t-il sa femme en se masturbant ?
    • Non. Si l’épouse ou la compagne découvre le masturbateur, alors qu’en apparence le couple fonctionne bien, le dialogue devra s’engager de la même manière, en amont et indirectement. Il ne faut pas vivre la masturbation de l’autre comme une tromperie, mais comme un appel à plus de contact et certainement une mise au point dans la relation de couple.
      • source : page 201- page 206  » Le sexe de l’homme » Dr R Virag