Le désir va et vient et nous nous questionnons sur le pourquoi de ces hauts et bas de notre désir sexuel.
Le désir peut prendre naissance à l’intérieur de nous par des pensées fantasmatiques , c’est le désir endogène. Le désir peut être provoqué par une vision, une personne, un lieu, une odeur, une musique , ce désir est exogène .
Le désir peut avoir une intensité variable, entre les personnes, mais aussi chez une même personne à différents moments de la vie. Cette intensité peut aller de la passion à la haine.
Le manque de désir et les décalages de désir dans le couple.
Le manque de désir est le plus souvent exprimé par les femmes, cependant les hommes en parlent aujourd’hui de plus en plus. Ce manque de désir est à situer dans le temps, il peut être actuel, » en ce moment je n’ai pas d’envie … » ou cette absence de désir existe depuis toujours dans ce cas le problème est d’ordre physiologique . Le comportement désirant à une composante affective et émotionnelle et se traduit par des sécrétions hormonales. Nous connaissons aujourd’hui le lien entre le désir sexuel et la production d’hormones, en particulier la testostérone et la dopamine. Parfois, un traitement hormonal sera le meilleur moyen de retrouver le désir. Le désir peut être altéré par une consommation forte d’alcool, de tabac, de drogues, une dépression, certains médicaments, un déséquilibre hormonal.
La routine installée dans le couple est une tueuse de désir. Le couple subit l’habitude » sexualité le dimanche matin » sans savoir quel est le désir de l’un et de l’autre. Il est important de retrouver sa capacité de choix « quand, où, comment … » plutôt que de subir la routine. En parler c’est déjà un bon début.
Ménopause , andropause et désir.
Etymologiquement la ménopause signifie l’arrêt des règles. Pour certaines femmes cela signifie de ne plus pouvoir avoir d’enfants de manière irréversible, ces femmes ne se sentent plus « femme » et mettent le mot fin sur la sexualité. Pour d’autres, c’est la liberté sexuelle sans contraception, sans risque de fécondation. Dans la majorité des cas la ménopause pointe son nez au moment ou les enfants quittent le foyer. Là encore différentes réactions, certaines souffrent du syndrome du nid vide avec une pointe de nostalgie accompagnée souvent d’un état dépressif, accentué par la peur de se retrouver face au couple, cette composition étouffe le désir. Pour d’autres c’est une forme de libération , un temps de retrouver le couple et de lui donner une nouvelle dimension érotique et créative.
Théoriquement la libido devrait augmenter à la ménopause, car l’action des androgènes de la femme n’est plus contrariée par l’oestrogène. D’autres facteurs entrent en compte comme un passage dépressif, une mésentente dans le couple. Le manque de désir à la ménopause n’est pas une fatalité.
Certains hommes connaissent avec l’âge un lent déclin de leurs fonctions sexuelles, avec la diminution de production de testostérone et de spermatozoÏdes. Cela a une conséquence sur l’excitation avec une érection plus lente et parfois la perte d’érection.
Pour la femme comme pour l’homme il n’y a pas de généralité car chaque individu est unique psychiquement et physiologiquement .
SOURCE : Pratiquer la sexothérapie (Brigitte Martel Cayeux) « interéditions soins et psy »